Silba adipata McAlpine

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Auteur : François DROUET
Photographies : François DROUET

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Absence d'attaques des figues mûres

 

 

 

J'observe régulièrement des figues mûres, ou au stade de la véraison (début de l'amollissement et du changement de couleur), qui présentent des symptômes d'attaque de Silba adipata McAlpine (voir chapitre). Généralement, les figues infestées parvenues à maturité atteignent ensuite le stade de surmaturité, puis de dessèchement progressif sur l'arbre (voir chapitre). Dans ces figues mûres, je constate un pourrissement partiel, et, parfois, j'observe des larves (voir chapitre), des pupes (voir chapitre), et même des imagos morts desséchés (voir chapitre).

Mais Silba adipata McAlpine n'attaque pas les figues mûres  Elle n'attaque que les figues immatures (couleur verte, texture dure, et inflorescence totalement blanche). Ainsi, les figues qui présentent des symptômes d'attaque par cette espèce alors qu'elles sont mûres, ou au stade de la véraison, sont des figues qui ont été attaquées au stade immature. Elles ont continué à se développer après l'attaque, comme l'ensemble des figues attaquées, mais elles n'ont pas chuté au sol et sont parvenues à maturité.

Ma conviction que Silba adipata McAlpine n'attaque pas les figues mûres, ou au stade de la véraison, résulte d'observations et de déductions que je livre ci-après, selon le plan suivant : aucune observation de pontes dans les figues mûres, observations d'évolution sur l'arbre de figues attaquées, déduction de l'attaque au stade immature pour les figues mûres infestées, tests d'émergence et taille des larves, observations antérieures aux miennes.

 

AUCUNE OBSERVATION DE PONTES DANS LES FIGUES MÛRES

 

J'ai observé que Silba adipata McAlpine se montre très friande de figues mûres (voir chapitre "Nutrition sur figues mûres"). Mais, au cours de mes huit années d'observation de l'activité de l'espèce, je n'ai jamais observé de pontes de sa part dans une figue mûre ou au stade de la véraison. Alors que, pendant la période des figues mûres, j'assiste à une frénésie de pontes dans les figues à ces stades d'évolution de la part de Ceratitis capitata Wiedemann (cératite, mouche méditerranéenne des fruits).
 

Silba adipata McAlpine : nutrition sur une figue mûre (variété Col de Dame Noire).

Silba adipata McAlpine : nutrition sur une figue mûre (variété Col de Dame Noire)
 

Un comportement particulier pendant les activités de pontes (figues immatures) me semble intéressant à rapporter. En 2020, j'ai procédé à une campagne d'observation des pontes de Silba adipata McAlpine au pied d'une touffe de figuier de la variété  unifère 'Bellone' (observation de 182 pontes - voir chapitre). Au cours de celle-ci, j'ai remarqué que Silba adipata McAlpine n'hésite pas à pondre dans une figue immature pourvue d'un léger voile rougâtre dans la région sommitale, due à l'insolation excessive (notamment lorsque j'ai effeuillé certains groupes de figues pour mieux observer les pontes). Voir les deux exemples ci-après.
 

Silba adipata McAlpine : ponte dans une figue immature au sommet rougi par l'insolation.

Silba adipata McAlpine : ponte dans une figue immature au sommet rougi par l'insolation

 

Silba adipata McAlpine : ponte dans une figue immature au sommet rougi par l'insolation.

Silba adipata McAlpine : ponte dans une figue immature au sommet rougi par l'insolation
 

Mais je n'ai observé aucune ponte dans des figues immatures au rougissement marqué et étendu, nettement visible une dizaine de jours après une ponte (pour la variété unifère Bellone). J'ai noté néanmoins qu'il arrive parfois à Silba adipata McAlpine de tester de telles figues, allant même jusqu'à poser son abdomen sur l'ostiole (sans sortir son ovipositeur), pour s'envoler aussitôt. Mais sans pondre dans celles-ci. Ce comportement de rejet envers les figues immatures fortement rougies et amollies, présentant le plus d'analogies avec les figues mûres, me paraît être un indice de non attractivité de ces dernières pour la ponte, en ce qui concerne Silba adipata McAlpine. Etant rappelé que les pontes multiples dans la même figue existent dans le cas de Silba adipata McAlpine, et que ce n'est pas la présence d'œufs déposés antérieurement qui empêcherait la femelle de pondre dans la figue.

 

OBSERVATIONS DE L'ÉVOLUTION SUR L'ARBRE DES FIGUES ATTAQUÉES

 

J'ai procédé à diverses études d'évolution des figues attaquées par Silba adipata McAlpine (accroissement de la taille, délai de rougissement, délai d'apparition des trous de sortie de larve, délai d'occurrence de l'abscission, etc.). Pour cela, j'ai marqué des figues juste après la ponte (étiquette numérotée, lien plastique avec couleur significative...), et j'ai étudié (et photographié) l'évolution de ces figues attaquée (voir chapitre).

J'ai eu ainsi l'occasion d'observer l'évolution de depuis la ponte jusqu'à la maturité, puis le dessèchement progressif sur l'arbre avant abscission. Et donc de mettre en évidence le fait que l'infestation d'une figue mûre date du stade immature de la figue.

J'ai constaté que, contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce n'est pas une attaque à une date proche de la véraison qui permet que la poursuite du développement amène ces figues au stade de la maturité. La plupart ont été attaquées plusieurs semaines avant la maturité, et j'ai même observé en 2021 une figue fleur de la variété 'Grise de la Saint-Jean' qui a été attaquée 2,5 mois avant d'atteindre la maturité.

En toute rigueur, ces observations permettent d'expliquer l'infestation des figues mûres sans occurrence d'attaques au stade de la maturité (ou de la véraison), mais elles ne prouvent pas que, pour une partie des figues mûres infestées, il ne puisse pas s'être produit des pontes au moment de la véraison ou de la maturité.

Mais en examinant attentivement les figues mûres infestées, puis en raisonnant en utilisant les données du cycle de vie de l'espèce, ainsi que l'état d'avancement de la maturité de la figue, on peut déduire que la ponte a été réalisée lorsque la figue était au stade immature. C'est du moins ce que j'ai déduit pour les cas que j'ai rencontrés sur mes figuiers, et pour les cas que des tiers m'ont soumis. Voir détails de la méthode, et exemples, dans le sous-chapitre qui suit.

 

DÉDUCTION DE L'ATTAQUE AU STADE IMMATURE POUR LES FIGUES MÛRES INFESTÉES

 

ANALYSE DE CAS

Cette observation concerne une figue de deuxième récolte de la variété  'Grise de la Saint-Jean' ; saison 2018. La figue, qui avait commencé à tourner vers la couleur de maturité et était déjà assez molle (stade de véraison), portait deux trous de sortie de larve. 
 

Figue au stade de la véraison portant deux trous de sortie de larve de Silba adipata McAlpine

Figue au stade de la véraison portant deux trous de sortie de larve de Silba adipata McAlpine
(figue de deuxième récolte de la variété 'Grise de la Saint-Jean' ; au-dessus : figues immatures)

 

Figue au stade de la véraison portant deux trous de sortie de larve de Silba adipata McAlpine

Figue au stade de la véraison portant deux trous de sortie de larve de Silba adipata McAlpine
(figue de deuxième récolte de la variété 'Grise de la Saint-Jean')
 

J'ai pu suivre l'évolution de la figue, qui a atteint le début de maturité en  trois jours sans tomber mais en étant partiellement pourrie à l'intérieur.
 

Figue attaquée par Silba adipata McAlpine avant le stade de véraison et ayant atteint le stade de maturité

Figue attaquée par Silba adipata McAlpine avant le stade de véraison et ayant atteint le stade de maturité
(figue de deuxième récolte de la variété 'Grise de la Saint-Jean' ; au-dessus : figues immatures)

 

Figue attaquée par Silba adipata McAlpine avant le stade de véraison et ayant atteint le stade de maturité

Figue attaquée par Silba adipata McAlpine avant le stade de véraison et ayant atteint le stade de maturité
(figue de deuxième récolte de la variété 'Grise de la Saint-Jean')
 

Cette figue attaquée parvenue à maturité ne contenait pas de larves résiduelles.

Selon F. SILVESTRI, le temps d'incubation de l'œuf (variable selon la date dans la saison) est de 3 jours en été et la durée de vie de la larve dans la figue avant de quitter celle-ci (variable selon la date dans la saison) est de 6 à 7 jours l'été. Référence : SILVESTRI F., 1917, Sulla Lonchaea aristella Beck. (Diptera : Lonchaeidae) dannosa alle infiorescenze e fruttescenze del caprifico e del fico, Bollettino del Laboratorio di Zoologia Agraria in Portici, vol.12, pp. 123 -146.

Ainsi, toute figue portant des trous de sortie de larve a été attaquée (ponte) au moins 9 jours auparavant. J'ai décelé la figue avec trous de sortie de larve au début du stade de la véraison. J'en déduis que celle-ci a été attaquée (ponte) au moins 9 jours auparavant, donc à l'état immature. Et j'ai vu mûrir la figue en 3 jours. J'en déduis que lorsque cette figue a atteint le stade de maturité (figue tout juste mûre), Silba adipata McAlpine avait pondu dans celle-ci au moins 12 jours auparavant, lorsqu'elle était encore au stade immature.

 

CAS DES FIGUES MÛRES AVEC TROUS DE SORTIE DE LARVE

Pour la variété 'Grise de la Saint-Jean' et dans la région de Toulon, j'ai observé sur figues témoins qu'entre le tout début de la véraison (figue encore pratiquement verte, mais ayant commencé à mollir) et le stade de la maturité, il s'écoule 3 jours (figue tout juste mûre) à 4 jours (figue mûre à point, telle que je la consomme). Et pour la variété 'Bellone' ces délais augmentent de 1 jour, passant respectivement à 4 jours (figue tout juste mûre) et 5 jours (figue mûre à point).

Selon les observations de F. SILVESTRI, pour l'été, la durée de l'incubation des œufs est de 3 jours et celle du développement complet de la larve est de 6 à 7 jours, soit un total de 9 à 10 jours séparant la ponte de l'abandon de la figue par la larve. Référence : SILVESTRI F., 1917, Sulla Lonchaea aristella Beck. (Diptera : Lonchaeidae) dannosa alle infiorescenze e fruttescenze del caprifico e del fico, Bollettino del Laboratorio di Zoologia Agraria in Portici, vol.12, pp. 123 -146.

Ainsi, toute figue présentant des trous de sortie de larve a été attaquée au moins 9 jours auparavant.

Si la figue est tout juste mûre, elle a débuté sa véraison 3 à 4 jours auparavant, selon la variété, et elle a été attaquée au moins 5 à 6 jours avant le stade de la véraison, donc au stade immature. Si la figue est mûre à point, elle a débuté sa véraison 4 à 5 jours auparavant, selon la variété, et elle a été attaquée au moins 4 à 5 jours avant le stade de la véraison, donc au stade immature.

Il est important de noter que la quasi-totalité des figues mûres infestées par Silba adipata McAlpine que j'ai pu observer présentaient des trous de sortie de larve (bien entendu, pour celles dont l'état de l'épiderme permettait de vérifier la présence de trous de sortie de larve).

 

CAS DES FIGUES MÛRES INFESTÉES SANS TROUS DE SORTIE DE LARVE

Selon mon expérience, ces cas sont très rares pour Silba adipata McAlpine. Les figues mûres infestées sans trous de sortie de larve relèvent généralement d'attaques de Ceratitis capitata Wiedemann, ou de Drosophila suzukii Matsumura.
 

Paramètres à prendre en compte.

Lorsque les figues infestées sont détectées au stade de la maturité, si elles ne présentent de trous de sortie de larve., elles contiennent des larves. Dans ce cas, la longueur de la larve permet d'évaluer le nombre de jours écoulés depuis la ponte de Silba adipata McAlpine. La méthode de datation de l'attaque d'une figue à partir de la taille des larves qu'elle contient est exposée dans un chapitre spécifique.

Et le stade d'avancement de la maturité permet d'évaluer le nombre de jours écoulés depuis le début de la véraison (donc de situer la fin du stade d'immaturité stricte). L'avancement de la maturité s'évalue par l'aspect extérieur de la figue (couleur de l'épiderme, plissements ou fentes au niveau de celui-ci), le degré de mollesse de celle-ci, la perte de turgescence du pédoncule et du col qui se courbent et font pendre la figue de façon verticale sur le rameau, la couleur de la pulpe.

Pour la variété bifère 'Grise de la Saint-Jean', les stades d'avancement de la maturité, tels que je les ai observés, sont les suivants.

Figue tout juste mûre (maturité commerciale) : début véraison + 3 jours ; figue mûre à point : début véraison + 4 jours ; figue très mûre : début véraison + 5 / 6  jours ; figue en surmaturité : début véraison + 7 jours et plus.

Pour la variété unifère 'Bellone', un suivi de figues témoins m'a montré que le délai pour atteindre le stade de figue tout juste mûre (maturité commerciale) est plus long de un jour (soit début véraison + 4 jours), ce qui décale d'autant les autres stades d'avancement de la maturité.

Figue tout juste mûre (maturité commerciale) : début véraison + 4 jours ; figue mûre à point : début véraison + 5 jours ; figue très mûre : début véraison + 6 / 7  jours ; figue en surmaturité : début véraison + 8 jours et plus.

Le début de la véraison marque la fin de l'immaturité stricte de la figue (stade pendant lequel la figue immature est dure et verte) et la fin de la véraison marque le début du stade de maturité (maturité commerciale, stade de la figue tout juste mûre). Sachant que la véraison a pour durée 3 à 4 jours, selon les variétés de figues.
 

Méthode de déduction du stade auquel la figue a été attaquée.

Je déduis le stade auquel la figue a été attaquée (ponte) en comparant le délai écoulé depuis la ponte avec le délai écoulé depuis le début de la véraison 

Exemples avec la variété 'Grise de la Saint-Jean'.

Cas d'une figue tout juste mûre, sans trous de sortie de larve et contenant une larve longue de 3 mm : je peux déduire que le début de la véraison a eu lieu 3 jours auparavant, et que la ponte date de 5 jours. Donc que la figue a été attaquée 2 jours avant le début de la véraison, au stade immature. 

Cas d'une figue mûre à point, sans trous de sortie de larve et contenant une larve longue de 7 mm : je peux déduire que le début de la véraison a eu lieu 4 jours auparavant, et que la ponte date de 9 jours. Donc que la figue a été attaquée 5 jours avant le début de la véraison, au stade immature. 

Exemples avec la variété 'Bellone'.

Cas d'une figue ‘Bellone’ tout juste mûre, sans trous de sortie de larve et contenant une larve de 3 mm : je peux déduire que le début de la véraison a eu lieu 4 jours auparavant, et que la ponte date de 9 jours. Donc que la figue a été attaquée 5 jours avant le début de la véraison, au stade immature.

Cas d'une figue ‘Bellone’ mûre à point, sans trous de sortie de larve et contenant une larve de 5 mm : je peux déduire que le début de la véraison a eu lieu 5 jours auparavant, et que la ponte date de 7 jours. Donc que la figue a été attaquée 2 jours avant le début de la véraison, au stade immature.

 

TESTS D'ÉMERGENCE ET TAILLES DES LARVES

 

TESTS D'ÉMERGENCE

Ma trentaine de  tests d’émergence sur figues mûres avec larves visibles, réalisés à différentes saisons et pour diverses variétés, ont tous abouti à la libération de seuls imagos de Ceratitis capitata Wiedemann.

Et mon test d’émergence sur un lot de figues mûres à l’aspect sain (non ouvertes) a libéré un seul imago de Silba adipata McAlpine et de nombreux imagos de Ceratitis capitata Wiedemann. Cet unique imago pouvant être issu d'une larve ou d'une pupe contenue dans la figue et résultant d'une ponte réalisée au stade immature de celle-ci. Etant précisé qu’il ne peut pas exister de larves de Ceratitis capitata Wiedemann dans la (petite) partie des figues fleurs qui atteignent la maturité avant l’apparition de cette espèce au cours de la saison.

Voir les tests d'émergence au chapitre “Larves dans les figues mûres”.

 

TAILLE DES LARVES

L'observation, et le cas échéant la mesure, de la taille des larves présentes dans une figue tout juste mûre, ou mûre à point, révèlent que celles-ci sont le plus souvent de taille moyenne (4 à 5 mm) ou de grande taille (6,5 à 7 mm). Ce qui ne peut résulter que d'une ponte avant le stade de la véraison, dans une figue immature (par Silba adipata McAlpine car Ceratitis capitata Wiedemann ne pond pas dans une figue immature).

Les larves de Ceratitis capitata Wiedemann présentes dans une figue tout juste mûre, ou mûre à point, qui a été attaquée au stade de la véraison ont une taille de 1 à 3 mm (voir chapitre "Larves dans les figues mûres"). Etant souligné que j'ai observé que les femelles de Ceratitis capitata Wiedemann attaquent quasiment toutes les figues dès le début de la véraison (figue très peu colorée, mais déjà assez amollie pour que ces femelles puissent en percer l’épiderme pour y pondre). Même si des femelles de l'espèce réalisent de nombreuses pontes postérieures sur les mêmes figues, qui ont évolué vers le stade de la maturité.

 

OBSERVATIONS ANTÉRIEURES AUX MIENNES

 

OBSERVATIONS DE  F. SILVESTRI

En page 139 de son article,  F. SILVESTRI indique que pour le figuier domestique les dégâts les plus importants sont constatés au mois de juillet sur les jeunes figues immatures, en précisant que celles sur les figues au stade de l'infrutescence (c'est à dire au stade de la véraison ou mûres) sont rares. Il déclare plus généralement en page 141 que les dégâts sur figues mûres peuvent être considérés de peu d'importance économique car, concernant les variétés de figuiers domestiques, il n'en a jamais observé un pourcentage élevé.

Référence : SILVESTRI F., 1917, Sulla Lonchaea aristella Beck. (Diptera : Lonchaeidae) dannosa alle infiorescenze e fruttescenze del caprifico e del fico, Bollettino del Laboratorio di Zoologia Agraria in Portici, vol.12, pp. 123 -146.

 

OBSERVATIONS DE  B. I. KATSOYANNOS

B. I. KATSOYANNOS a étudié en 1981 et 1982 des populations importantes de mouches noires du Figuier dans l'île de Chios (Grèce). Référence : KATSOYANNOS B. I., 1983, Field observations on the biology and behavior of the black fig fly Silba adipata McAlpine (Diptera, Lonchaeidae), and trapping experiments, Z. ang. Entomol. 95, pp. 471-476.

Il indique qu'il n'a observé des pontes que dans l'ostiole de figues immatures (en précisant que, le plus souvent, celles-ci se trouvaient à l'ombre).

D'autre part, il relate l'expérience suivante qui montre que les larves de Silba adipata McAlpine sont rares dans les figues mûres. Entre le 10 septembre et le 30 septembre 1981, il a ramassé 158 figues mûres (sur l'arbre ou tombées au sol) et il a dénombré les pupes obtenues à partir de celles-ci : une seule pupe de Silba adipata McAlpine, pour 660 pupes de Ceratitis capitata Wiedemann. Pendant la même période, il a ramassé aussi 30 figues immatures et il n'a obtenu que des pupes de Silba adipata McAlpine (plus de 50).

On pourrait déduire des observations de B. I. KATSOYANNOS qu'il constate la quasi-absence d'attaques des figues mûres, mais qu'il a observé quand même l'attaque d'une figue mûre par Silba adipata McAlpine. Mais un raisonnement à partir des données biologiques  montre que la ponte à l'origine de la libération d'une pupe de Silba adipata McAlpine a eu lieu dans une figue immature avant le début de la véraison et que la larve a terminé son développement dans la figue au stade de maturité (sur l'arbre, au sol et /ou dans la boîte d'émergence).

En effet, selon F. SILVESTRI, le délai entre la ponte et la fin du développement de la larve (abandon de la figue) est de 9 à 10 jours en été (3 jours d'incubation de l'œuf + 6 à 7 jours de développement de la larve). Référence : SILVESTRI F., 1917, Sulla Lonchaea aristella Beck. (Diptera : Lonchaeidae) dannosa alle infiorescenze e fruttescenze del caprifico e del fico, Bollettino del Laboratorio di Zoologia Agraria in Portici, vol.12, pp. 123 -146. Et j'ai constaté que la larve ayant terminé son développement complet et quitté la figue se transforme en pupe en 1 jour environ. Soit un délai global de 10 à 11 jours entre la ponte et la formation de la pupe.

Alors que, selon mes observations, une figue atteint la maturité 4 ou 5 jours après le début de la véraison, selon les variétés. Ce qui sous-entend que la ponte a eu lieu au minimum 5 jours avant le début de la véraison, donc dans une figue immature.

 

 

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