Silba adipata McAlpine

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Auteur : François DROUET
Photographies : François DROUET

(sauf indications)
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Figues rougies non attaquées

 

 

 

Il existe sur les figuiers de nombreuses figues rougies, généralement de très petite taille, dont le développement est bloqué et qui finissent par chuter au sol, mais qui ne sont pas attaquées par Silba adipata McAlpine.

Il faut les connaître afin d'éviter les confusions et je les présente ci-après selon le plan suivant : figues relevant de la chute physiologique, figues attaquées par la teigne du Figuier.

 

FIGUES RELEVANT DE LA CHUTE PHYSIOLOGIQUE

 

LA CHUTE PHYSIOLOGIQUE

Il est fréquent de trouver sur un rameau une ou plusieurs toutes petites figues qui ont viré tout ou partie au rouge et qui finissent par chuter au sol, bien qu'elles ne soient pas attaquées par Silba adipata McAlpine.

Elles relèvent d'un phénomène normal chez le Figuier, appelé "chute physiologique" car la chute de ces figues est liée uniquement à la physiologie de l'arbre et non à l'action d'un ravageur ou d'une maladie.

Ce phénomène concerne tous les types de récolte (la récolte unique des variétés unifères et les deux récoltes des variétés bifères).

Les facteurs causaux de la chute pysiologique sont l'occurrence de gels printaniers tardifs (jusqu'à début mai), de coups de chaleur (épisodes courts de vent chaud...), de brusques écarts de température sur une courte période, d'écarts importants de température entre le jour et la nuit, de longues périodes de vent fort ou l'existence de conditions culturales défavorables tel le manque d'eau.

Pour les figues fleurs (première récolte des variétés bifères), le principal facteur responsable de la chute physiologique est la non satisfaction des besoins de la variété en nombre de jours de froid hivernaux (variable selon la variété). Dans ce cas, la chute physiologique est massive, anéantissant souvent la quasi-totalité de la récolte de figues fleurs.

Les figues relevant de la chute physiologique se présentent isolées,
 

igue immature rougie relevant de la chute physiologique

Figue immature rougie relevant de la chute physiologique
 

ou en groupes.
 

Figues immatures rougies relevant de la chute physiologique

Figues immatures rougies relevant de la chute physiologique
 

La plupart des figues rougies relevant de la chute physiologique sont de très petite taille (moins de 1 cm de diamètre).

Mais il faut souligner que certaines d'entre elles présentent un diamètre pouvant atteindre 1,5 cm, qui dépasse donc celui de la taille minimale pour l'attaque de Silba adipata McAlpine que j'ai observée (1,1 cm). Et lorsqu'il s'agit de figues fleurs, le diamètre peut dépasser largement 1,5 cm.
 

Figue immature rougie de diamètre 1,2 cm relevant de la chute physiologique

Figue immature rougie de diamètre 1,2 cm relevant de la chute physiologique
 

Il existe donc un chevauchement entre les diamètres des figues rougies relevant de la chute physiologique et ceux des figues rougies par suite de l'attaque de Silba adipata McAlpine (le chevauchement ayant lieu le plus souvent pour les valeurs comprises entre 1,1 et 1,5 cm, parfois plus).

 

POSSIBILITE DE CONFUSION

L'aspect extérieur d'une figue immature attaquée par Silba adipata McAlpine est strictement identique à celui d'une figue rougie relevant de la chute physiologique.

Sauf si au moins une larve a déjà abandonné la figue, auquel cas il existe au niveau de l'épiderme au moins un trou de sortie de larve.

La taille d'une figue immature rougie ne portant pas de trous de sortie de larve ne permet pas d'attribuer à coup sûr le rougissement de la figue immature à la chute physiologique.

Si le diamètre est de 1 cm ou moins, la figue relève de la chute physiologique, compte tenu que la taille critique d'attaque de Silba adipata McAlpine est, selon mes observations, un diamètre de 1,1 cm.

Mais pour des figues de diamètre supérieur à 1 cm, il existe un doute.

Comme nous l'avons vu, d'une part, il existe habituellement un chevauchement entre les diamètres des deux types de figues, d'autre part, dans le cas de chute physiologique massive des figues fleurs, de nombreuses figues rougies relevant de celle-ci présentent un diamètre bien plus important que le diamètre habituel.
 

Figues immatures relevant de la chute physiologique

Figues immatures relevant de la chute physiologique
(la figue la plus grande du lot, en haut, présente un diamètre de 1,3 cm)

 

EVITER LA CONFUSION

En premier lieu, nous devons garder à l'esprit que le phénomène de chute physiologique existe, et que les figues relevant de celui-ci ne doivent pas être confondues avec des figues attaquées par Silba adipata McAlpine.

En second lieu, dans le cas d'une figue rougie ne présentant pas de trous de sortie de larve, il faut ouvrir celle-ci à la recherche de traces d'attaque de Silba adipata McAlpine dans l'inflorescence, et éventuellement dans le parenchyme. C'est l'absence de traces d'attaque à l'intérieur de la figue qui conduit à la conclusion que celle-ci relève de la chute physiologique.

Mais selon mon expérience, dans certains cas il n'est pas facile de déterminer à l'œil nu cette absence d'attaque, en raison d'un intérieur de couleur brunâtre plus ou moins foncée.

L'intérieur des figues relevant de la chute physiologisue est creux, avec des parois tapissées d'une villosité à peine perceptible, souvent de couleur blanche, mais prenant une teinte brune plus ou moins foncée et répartie de façon assez uniforme lorsque la figue a entièrement rougi ou commence à se dessécher.
 

Intérieur des figues immatures relevant de la chute physiologique

Intérieur des figues immatures relevant de la chute physiologique

 

DIFFICULTES D'IDENTIFICATION

A l'observation à la loupe ou en photographie en gros plan, on constate que la villosité est en fait constituée des fleurs en cours de développement. On remarque aussi que, sous les écailles ostiolaires rouges horizontales, les écailles ostiolaires internes blanchâtres sont bien développées.

Dans certaines des figues relevant de la chute physiologique, l'inflorescence est plus ou moins blanche. Le plus souvent lorsque la figue est encore presque entièrement verte, mais parfois aussi lorsque la peau de la figue est bien colorée de rouge.

On peut alors facilement aboutir à la conclusion qu'il n'y a pas d'attaque de Silba adipata McAlpine.
 

Intérieur d'une figue immature relevant de la chute physiologique

Intérieur d'une figue immature relevant de la chute physiologique
(noter que l'inflorescence est relativement blanche alors que la peau est bien colorée de rouge)

 

Intérieur d'une figue immature relevant de la chute physiologique

Intérieur d'une figue immature relevant de la chute physiologique
(sur cette figue de 1,3 cm de diamètre, l'inflorescence est déjà bien développée et la cavité centrale moins accusée)
 

Mais le plus souvent, l'intérieur de la figue présente une teinte brune plus ou moins foncée, qui s'étend assez uniformément sur la totalité de la cavité centrale ou qui est distribuée irrégulièrement sur celle-ci, ce qui conduit à un doute lors de l'examen à l'oeil nu.
 

Intérieur d'une figue immature relevant de la chute physiologique

Intérieur d'une figue immature relevant de la chute physiologique
(noter que l'inflorescence est brunie en surface de façon uniforme)

 

Figue immature relevant de la chute physiologique

Figue immature relevant de la chute physiologique
(noter les écailles ostiolaires bien développées visibles dans la demi-figue droite)
 

Pour être sûr que la figue relève de la chute physiologique, il faut utiliser une forte loupe, ou prendre des photographies en gros plan, afin de vérifier que la jeune inflorescence courte n'est pas altérée par des morsures de larves, en particulier que les extrémités des styles des fleurs sont intactes, sans coloration localisée brun foncé ou noirâtre.

Ainsi, sur les deux photographies ci-dessous, j'observe que l'extrémité des fleurs est brunie, mais intacte (non déchiquetée par une larve...).
 

Intérieur d'une figue immature relevant de la chute physiologique

Intérieur d'une figue immature relevant de la chute physiologique
(noter que l'extrémité des fleurs est brunie mais intacte)

 

Intérieur d'une figue immature relevant de la chute physiologique

Intérieur d'une figue immature relevant de la chute physiologique
(noter que l'extrémité des fleurs est brunie mais intacte)
 

S'il subsiste un doute, et cela m'est arrivé, le recours au stéréomicroscope est impératif pour vérifier la présence éventuelle d'enveloppes d'œufs vides (chorions) sous les écailles ostiolaires ou dans le canal ostiolaire.

 

DIFFICULTES PARTICULIERES D'IDENTIFICATION

J'ai rencontré deux cas de figues immatures rougies avec l'intérieur indemne qui ont engendré des difficultés particulières d'identification de la chute physiologique.
 

CAS 1

Lors de l'examen des figues immatures rougies de la variété 'Grise de la Saint-Jean' pratiqué le 12 avril 2020,  6 d'entre elles (diamètres 1,5 à 1,8 cm) contenaient des enveloppes d’oeufs (chorions) de Silba adipata McAlpine sous une écaille ostiolaire.

Mais, à ma relative surprise, ces 6 figues ne présentaient aucune trace de dégâts internes de larves (et je n'ai pas trouvé de larves). Or, la présence d'enveloppes d'oeufs sous une écaille ostiolaire prouve une ponte de Silba adipata McAlpine.

Ainsi, sans la recherche d'oeufs sous les écailles ostiolaires, le rougissement des 6 figues immatures aurait été attribué à la chute physiologique...

Je ne sais pas expliquer de façon certaine pourquoi aucun dégât interne n'était visible, mais je puis formuler trois hypothèses.

Hypothèse 1 : larves minuscules indétectables de longueur 1 mm (naissance) à 1,5 mm (2 jours de vie, en avril), s'étant logées directement dans le parenchyme sans attaquer l'inflorescence.

Hypothèse 2 : larves attaquées par des prédateurs (fourmis, acariens...) à leur naissance, sous l'écaille ostiolaire qui abritait les oeufs ou sur le court chemin parcouru de cette écaille ostiolaire vers le conduit ostiolaire afin de rejoindre la cavité centrale de la figue.

Hypothèse 3 : les oeufs ne contenaient pas de larves (oeufs non fécondés, la mouche femelle ne s'étant pas accouplée).
 

CAS 2

Si la figue immature rougie est fortement attachée au rameau et qu'un afflux important de latex se produit à la base de son pédoncule et sur le rameau lorsqu'on la ramasse sur l'arbre, cela traduit presque toujours une infestation récente par Silba adipata McAlpine.

Les figues rougies relevant de la chute physiologique ont d'ordinaire la base du pédoncule pratiquement sèche et elles chutent sous la pression d'un léger coup de doigt, sans que du latex n'exude du rameau. Attention, c'est aussi le cas pour les figues immatures rougies attaquées par Silba adipata McAlpine qui sont proches du stade de l'abscission.

Lors de l'arrachement d'une figue de diamètre 2,4 cm ramassée le 14 avril 2020, j'ai noté une résistance marquée et j'ai observé un afflux important de latex à la base du pédoncule et sur le rameau.

J'ai alors suspecté une attaque de Silba adipata McAlpine.

Et j'étais conforté dans cette suspicion par le fait que les deux autres figues immatures rougies d'un diamètre supérieur à 2 cm ramassées le même jour avaient la base du pédoncule quasiment sèche (et le latex n'avait pas perlé sur le rameau lors de leur ramassage). A l'ouverture, ces deux figues n'avaient révélé aucune trace de dégâts de larves.

La figue de 2,4 cm de diamètre que je suspectais d'infestation par des larves de Silba adipata Mcalpine était largement tachée de rouge et ne présentait pas de trous de sortie de larve (examen attentif de l'épiderme avec une loupe).
 

Figue fleur 'Grise de la Saint-Jean' rougie de 2,4 cm de diamètre, ramassée le 14 avril 2020

Figue fleur 'Grise de la Saint-Jean' rougie de 2,4 cm de diamètre, ramassée le 14 avril 2020
(figue reconstituée après avoir été tranchée longitudinalement)
 

Et l'intérieur de la figue rougie ne présentait aucun dégât interne révélateur d'une attaque de Silba adipata McAlpine (inflorescence et parenchyme indemnes). Voir les trois photographies ci-après.
 

Intérieur d'une figue fleur 'Grise de la Saint-Jean' rougie de 2,4 cm de diamètre ramassée sur l'arbre

Intérieur d'une figue fleur 'Grise de la Saint-Jean' rougie de 2,4 cm de diamètre ramassée sur l'arbre
(noter que l'inflorescence et le parenchyme sont indemnes de traces d'attaque de Silba adipata McAlpine)

 

Intérieur d'une figue fleur rougie de 2,4 cm de diamètre, sans traces d'attaque de Silba adipata McAlpine

Intérieur d'une figue fleur rougie de 2,4 cm de diamètre, sans traces d'attaque de Silba adipata McAlpine

 

Intérieur d'une figue fleur rougie de 2,4 cm de diamètre, sans traces d'attaque de Silba adipata McAlpine

Intérieur d'une figue fleur rougie de 2,4 cm de diamètre, sans traces d'attaque de Silba adipata McAlpine
 

Ainsi, cette figue paraissait relever de la chute physiologique.

Je me suis quand même demandé si une larve de taille indétectable, venant tout juste de pénétrer dans la cavité centrale de la figue à partir d'une écaille ostiolaire, n'était pas tapie au sein de l'inflorescence, avec une très faible mobilité, comme je l'avais déjà observé.

J’ai placé la figue dans une boîte d’émergence après avoir accolé les deux moitiés avec un élastique.

Mais, 6 jours après, la figue était presque complètement desséchée et, en râclant doucement l’inflorescence et le parenchyme, je n’ai détecté aucune larve, vivante ou morte. Je n'ai pas trouvé non plus de larve qui se serait échappée au fond de la boîte d'emergence.

 

POURCENTAGE DES FIGUES RELEVANT DE LA CHUTE PHYSIOLOGIQUE

Dans mon jardin (région de Toulon), les figues victimes de chute physiologique représentent habituellement un pourcentage non négligeable de la production.

Selon mes observations, le phénomène de chute physiologique est régulier d'une année à l'autre sur mes figuiers, avec cependant des variations d'intensité selon l'année.
 

OBSERVATION 1

Pour les figues fleurs (première récolte des variétés bifères), il peut se produire des chutes physiologiques massives qui anéantissent la quasi-totalité de la production de l'année.

Alain COSTA, ingénieur agricole qui conseille les producteurs de figues de la région d'Albatera, en Espagne, m'a rapporté qu'il s'agit d'un phénomène récurrent dans les vergers commerciaux de cette aire de production (216 hectares plantés de la variété bifère précoce 'Colar de Albatera').

Selon les années, la quasi-totalité de la production des figues fleurs chute au sol sur certaines parcelles (avec une répercussion sur le cours de la figue...).

Ce phénomène a pour cause un nombre de jours de froid hivernaux insuffisant pour que les figues fleurs parviennent à tenir sur l'arbre jusqu'à développement complet.

Alain COSTA souligne que, de ce fait, pour la même variété, la fréquence des chutes physiologiques massives peut différer d'une région à l'autre.

Il a observé aussi que, selon les variétés de figues, la sensibilité à la chute physiologique des figues fleurs est différente.

Ainsi, dans la même région d'Albatera, la variété 'Nazareth' fait l'objet d'une faible chute physiologique des figues fleurs.

 

OBSERVATION 2

Pour ma part, je n'ai constaté qu'une seule fois la chute physiologique massive des figues fleurs (je rapporte dans un chapitre spécifique le détail de cette observation). 

Elle s'est produite en avril 2020 sur mon figuier de la variété 'Grise de la Saint-Jean' et a affecté 89 % des figues fleurs portées par l'arbre (ce qui, par cumul avec 8 % de figues attaquées par Silba adipata McAlpine, a abouti à 97 % de pertes pour la production de figues fleurs).

Lors d'une chute physiologique massive des figues fleurs, une partie des figues concernées présentent une taille nettement plus importante que celle habituellement rencontrée pour des figues relevant de la chute physiologique. En fait, ces figues tiennent plus longtemps sur l'arbre que les autres, en continuant à se développer, donc chutent avec un diamètre plus important.

Pour les 200 figues relevant de la chute physiologique, les diamètres se répartissaient comme suit : 0,7 à 1,4 cm : 68 % ; 1,5 à 1,9 cm : 30,5 % ; 2 à 2,9 cm : 1,5 %.

Remarque : 32 % du total des figues relevant de la chute physiologique avaient un diamètre égal ou supérieur à 1,5 cm.

 

OBSERVATION 3

Lors de ma campagne d'observation des pontes de Silba adipata McAlpine, menée en mai et juin 2020 sur un figuier de la variété unifère 'Bellone', j'ai ramassé sur l'arbre au fil des journées des figues rougies de très petite taille (diamètre inférieur à 1 cm).

J'ai ouvert ces figues au fur et à mesure de leur ramassage pour vérifier qu'il ne s'agissait pas de figues attaquées par Silba adipata McAlpine (elles relevaient donc de la chute physiologique), et en ai tenu le décompte quotidien sur mon carnet d'observations.

Total des figues relevant de la chute physiologique : 83.

Total des autres figues ramassées sur l'arbre (attaquées par Silba adipata McAlpine ou parvenues à maturité) : 434.

Production totale de figues pour 2020 : 517 (434 + 83).

Pourcentage de figues relevant de la chute physiologique : 16 % (83 / 517).

 

OBSERVATION 4

Le 10 avril 2021, j'ai ramassé la totalité des figues fleurs partiellement ou totalement rougies de mon figuier 'Grise de la Saint-Jean', dont le nombre s'élevait à 65. Toutes ces figues se sont détachées du rameau sous une légère pression du doigt, signe qu'elles étaient proches de l'abscission.

J'ai compté ensuite 195 figues restant sur l'arbre, soit une production totale de 260 figues.

J'ai mesuré le diamètre des 65 figues rougies avec un pied à coulisse et les ai tranchées en deux dans le sens de la longueur : aucune des figues ne présentait de dégâts internes de larves de Silba adipata McAlpine, ni de trous de sortie de larve. Leurs diamètres s'échelonnaient de 0,5 à 1,7 cm.

Le 20 avril, j'ai ramassé sur le même figuier un lot complémentaire de 6 figues fleurs partiellement rougies. Ces figues se sont détachées du rameau sous une légère pression du doigt, signe qu'elles étaient proches de l'abscission.

J'ai mesuré leur diamètre avec un pied à coulisse et les ai tranchées en deux dans le sens de la longueur : aucune des 6 figues ne présentait de dégâts internes de larves de Silba adipata McAlpine, ni de trous de sortie de larve. Leurs diamètres s'échelonnaient de 1,3 à 1,7 cm.

Le 26 avril, j'ai ramassé sur le même figuier un lot complémentaire de 8 figues fleurs partiellement rougies. Ces figues se sont détachées du rameau sous une légère pression du doigt, signe qu'elles étaient proches de l'abscission.

J'ai mesuré leur diamètre avec un pied à coulisse et les ai tranchées en deux dans le sens de la longueur : aucune des 8 figues ne présentait de dégâts internes de larves de Silba adipata McAlpine, ni de trous de sortie de larve. Leurs diamètres s'échelonnaient de 1,4 à 1,9 cm.

A l'issue de ces trois ramassages, le nombre de figues fleurs relevant de la chute physiologique s'élevait à 79, soit environ 30 % de la production totale du figuier (79/260).

Leurs diamètres se répartissaient comme suit (pourcentages arrondis) : moins de 1 cm (31 figues, soit 39 %) ; de 1 à 1,4 cm (33 figues, soit 42 %) ; supérieur ou égal à 1,5 cm (15 figues, soit 19 %).

 

FIGUES ATTAQUEES PAR LA TEIGNE DU FIGUIER

 

Outre les figues relevant de la chute physiologique, j'observe fréquemment des figues rougies de petite taille dont le développement a été bloqué par suite des morsures de la chenille de la teigne du Figuier (petit papillon marron) - Choreutis nemorana Hübner.
 

Figue immature attaquée par la chenille de la teigne du Figuier (développement bloqué)

Figue immature attaquée par la chenille de la teigne du Figuier (développement bloqué)
 

Cette chenille s'installe au sein d'un cocon entre la toute petite figue immature (saine et verte à l'origine) et le pétiole de la feuille, puis se nourrit de la figue, dont le développement est bloqué et qui rougit et se dessèche.
 

Figue immature attaquée par la chenille de la teigne du Figuier (développement bloqué)

Figue immature attaquée par la chenille de la teigne du Figuier (développement bloqué)
 

J'ai remarqué que dans le cas où la chenille s'est installée auprès d'une figue immature à un stade d'évolution bien plus avancé que celui d'une figue relevant de la chute physiologique (donc d'une taille beaucoup plus importante), la figue ne rougit pas.

En fait, le développement de celle-ci n'est alors pas bloqué et elle poursuit son développement jusqu'à la maturité, en conservant les traces des morsures de la chenille. Plus précisément, il s'agit d'une cavité longue et peu profonde qui s'atténue au fur et à mesure de l'accroissement de taille de la figue.
 

Figue immature attaquée par la chenille de la teigne du Figuier et dont le développement se poursuit

Figue immature attaquée par la chenille de la teigne du Figuier et dont le développement se poursuit

 

Figue immature attaquée par la chenille de la teigne du Figuier et dont le développement se poursuit

Figue immature attaquée par la chenille de la teigne du Figuier et dont le développement se poursuit
(la chenille a quitté son cocon ; la figue conserve les traces de l'attaque sous forme d'une cavité longue et peu profonde qui va sécher)
 

Voir détails concernant la teigne du Figuier dans l'article de Bernard PEYRE relatif aux insectes (autres que les mouches) qui attaquent les figues.

 

 

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