Silba adipata McAlpine

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Auteur : François DROUET
Photographies : François DROUET

(sauf indications)
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Comportement grégaire

 

 

 

J'ai observé chez Silba adipata McAlpine un comportement grégaire.

Celui-ci se traduit par le regroupement des mouches noires à un même endroit et, au sein de cet endroit, par la recherche de la proximité la plus étroite des unes par rapport aux autres (indépendamment de l'espace à leur disposition, qui ne les y contraint pas dans la quasi-totalité des cas).

Il transparaît aussi dans la cohabitation pacifique de Silba adipata McAlpine avec Ceratitis capitata Wiedemann sur la même figue, que j'ai pu souvent observer.

Cependant, une fois les mouches noires très proches les unes des autres, elles se livrent presque toujours à des repoussements mutuels plus ou moins violents.

Je livre mes observations ci-après, selon le plan suivant : regroupement, recherche de la proximité la plus étroite.

 

REGROUPEMENT

 

J'ai observé que lorsqu'une mouche noire du Figuier est posée sur une zone de suintement de latex d'un figuier, elle est généralement rejointe assez rapidement par une ou plusieurs autres mouches noires qui consomment du latex simultanément.

 

OBSERVATION 1 (SUR PÉTIOLE COUPÉ)

Lorsque je coupe à 2 ou 3 cm de leur base plusieurs pétioles de feuilles de figuier sur le même rameau, pour provoquer le suintement du latex, les mouches noires du Figuier se regroupent le plus souvent sur l'extrémité du même pétiole (alors qu'il existe d'autres pétioles coupés libres, très proches sur le même rameau).
 

Mouche noire du Figuier en rejoignant deux autres sur la tranche d'un pétiole de feuille de figuier coupé

Mouche noire du Figuier en rejoignant deux autres sur la tranche d'un pétiole de feuille de figuier coupé
(alors qu'il existe sur le rameau plusieurs autres pétioles coupés sans occupants)

 

OBSERVATION 2 (SUR RAMEAU AVEC FEUILLES ARRACHÉES)

Lorsque j'arrache plusieurs feuilles sur un rameau de figuier, pour provoquer un afflux de latex, les mouches noires du Figuier se regroupent le plus souvent sur le même point de suintement de latex (alors qu'il en existe d'autres à quelques centimètres sur le même rameau).
 

Trois mouches de la figue s'étant posées sur la même zone d'attache d'une feuille de figuier arrachée
(alors qu'il en existe une au-dessus et deux au-dessous suintant également de latex)

 

Quatre mouches de la figue regroupées autour d'un point de suintement de latex sur un jeune rameau de figuier

Quatre mouches de la figue regroupées autour d'un point de suintement de latex sur un jeune rameau de figuier

 

OBSERVATION 3 (SUR FIGUE AVEC LATEX EN SURFACE)

J'ai aussi observé le regroupement de trois mouches noires du Figuier sur une figue présentant des trous de ponte de cératite par lesquels du latex avait émergé.

Elles se sont toutes trois posées sur la même figue, alors qu'il existait sur l'arbre à proximité de celle-ci de nombreuses figues présentant également des écoulements de latex en surface.
 

Trois mouches noires du Figuier s'étant posées sur la même figue présentant du latex en surface

Trois mouches noires du Figuier s'étant posées sur la même figue présentant du latex en surface,
alors qu'il existe des figues similaires à proximité sur le même arbre

(noter la quatrième mouche au-dessous du bourgeon apical du rameau)

 

RECHERCHE DE LA PROXIMITE LA PLUS ETROITE

 

Une fois posées au même endroit, les mouches noires du Figuier recherchent la proximité la plus étroite au cours de leur activité de nutrition (indépendamment de l'espace à leur disposition, qui ne les y contraint pas dans la quasi-totalité des cas). Mais, curieusement, elles se repoussent mutuellement avec leurs pattes dès qu'elles sont très proches les unes des autres.
 

OBSERVATION 1 (SUR RAMEAU)

Lorsque l'une des mouches noires quitte un point de suintement de latex pour aller explorer le rameau de figuier, elle est souvent suivie par une ou plusieurs mouches noires s'étant posées au même endroit, dans le même sens de la marche (toutes vers le haut ou toutes vers le bas du rameau).
 

Mouches de la figue se déplaçant toutes dans le même sens sur un jeune rameau de figuier

Mouches de la figue se déplaçant toutes dans le même sens sur un jeune rameau de figuier

 

OBSERVATION 2 (SUR RAMEAU)

Lors du parcours du rameau par plusieurs mouches de la figue, il arrive souvent que deux d'entre elles se rapprochent très près l'une de l'autre, ou s'accolent pratiquement, tout en suçant le rameau.

Alors qu'elles disposent de toute la longueur du rameau et qu'elles ne sont pas contraintes à le faire.
 

Mouches de la figue recherchant la proximité lors du parcours d'un jeune rameau de figuier

Mouches de la figue recherchant la proximité lors du parcours d'un jeune rameau de figuier

 

Mouches de la figue recherchant la proximité lors du parcours d'un jeune rameau de figuier

Mouches de la figue recherchant la proximité lors du parcours d'un jeune rameau de figuier

 

OBSERVATION 3 (SUR SUINTEMENT DE LATEX)

Lorsque deux ou trois mouches de la figue se regroupent sur un point de suintement de latex, elles se déplacent souvent sur celui-ci de façon à se trouver pratiquement accolées en entremêlant leurs pattes, alors que la superficie de l'espace de nutrition ne rend pas nécessaire une telle proximité.
 

Mouches de la figue accolées sur la partie gauche de la zone d'attache d'une feuille de figuier arrachée

Mouches de la figue accolées sur la partie gauche de la zone d'attache d'une feuille de figuier arrachée
(noter que la surface de la zone suintant de latex ne les contraint pas à une telle proximité)

 

OBSERVATION 4 (SUR FIGUE AVEC LATEX EN SURFACE)

J'ai observé le même comportement de recherche de proximité avec trois mouches posées sur la même figue en cours de maturation, particulièrement chargée de latex en surface par suite de nombreuses attaques de cératite.

Une fois posées (successivement), elles ont commencé à se nourrir pendant quelques secondes à la surface de la figue dans des zones bien séparées.

Puis, tout en continuant à se nourrir, les trois mouches se sont progressivement rapprochées jusqu'à se toucher (deux d'entre elles partageant le latex ayant émergé du même trou de ponte de cératite), alors qu'à la surface de la figue le latex, frais ou séché, ne manquait pas sur une zone assez vaste.
 

Mouches noires du Figuier s'étant rapprochées très près les unes des autres

Mouches noires du Figuier s'étant rapprochées très près les unes des autre s
alors que le latex frais ou séché ne manque pas à la surface de la figue

(noter la quatrième mouche au-dessous du bourgeon apical du rameau)

 

Mouches noires du Figuier s'étant rapprochées très près les unes des autres

Mouches noires du Figuier s'étant rapprochées très près les unes des autres
alors que le latex frais ou séché ne manque pas à la surface de la figue

 

REPOUSSEMENT MUTUEL

Il est difficile de détecter à l'oeil nu des antagonismes entre des individus de Silba adipata McAlpine placés côte à côte.

Mais j'ai pu constater des confrontations quasi permanentes lorsque j'ai commencé à réaliser des vidéos, le visionnage de celles-ci permettant d'observer plus finement les comportements.

Il s'agit de repoussements mutuels de deux individus ou plus, réalisés avec les pattes agitées de façon plus ou moins rapide et comportant parfois des charges frontales ou latérales, tête en avant.

Voir exemple sur la vidéo ci-après.

 

Silba adipata McAlpine : repoussement mutuel de deux individus sur le pétiole brisé d'une feuille de figuier

 

J'ai étudié les différents aspects de cet antagonisme entre les individus de Silba adipata McAlpine lorsqu'ils se regroupent, et je rapporte mes observations détaillées dans le chapitre "Repoussement mutuel".

 

 

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